VIDEO. Une Kalachnikov et 43 kilos d’héroïne saisis à Nancy

Il s’agit de la plus grosse saisie d’héroïne par les services douaniers depuis le début de l’année. A Nancy, les services douaniers ont retrouvé 43 kilos d’héroïne, 2,5 kilos de cocaïne et 12 kilos de cannabis dans un studio de la ville, a indiqué la direction générale des douanes dans un communiqué, ajoutant que les stupéfiants saisis représentaient une valeur de près de 1.240.000 euros sur le marché illicite.

Au départ, un homme de 24 ans, qui sortait de ce fameux studio, a été interpellé mardi par les services de la Direction des opérations douanières de Metz, à Villers-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle, alors qu’il détenait sur lui 106 grammes d’héroïne. Le lendemain, une perquisition a eu lieu dans le studio, où les enquêteurs ont retrouvé, outre les stupéfiants, 150.000 euros en liquide, une kalachnikov, quatre chargeurs, six balances de précision, et 900 cartouches.

« Nous sommes face à des personnes prêtes à tout »

« La présence d’un fusil d’assaut montre que nous sommes face à des personnes prêtes à tout, pour assurer la sécurité de leur trafic ou pour impressionner les concurrents », a estimé Grégory Weil, vice-procureur de la Juridiction inter régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, en charge de l’affaire.

Le suspect, sans emploi et vivant dans l’agglomération de Nancy, disposait des clés du studio, lequel servait d’entrepôt à la drogue et était loué sous un faux nom. Il a été mis en garde à vue et doit être mis en examen samedi pour trafic de stupéfiants.

Le Service régional de la police judiciaire attend notamment les résultats d’analyse de la drogue saisie, dont la quantité permettait de fournir plus de 500 toxicomanes en un mois. Une information judiciaire doit être ouverte samedi pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs. Le jeune homme encourt une peine correctionnelle de 10 ans d’emprisonnement.


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Dopage : le sport le plus touché n’est pas le cyclisme mais le…

avec AFP
le 28 mars 2013 à 10h32 , mis à jour le 28 mars 2013 à 11h46. Contrairement aux idées reçues, le sport le plus touché par le dopage n’est pas le cyclisme mais le rugby. C’est en tout cas la conclusion d’une étude réalisée par l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) en 2012. « Je me suis intéressée aux sports sur lesquels au moins 400 échantillons nous sont parvenus (394 pour le basket-ball) en 2012 afin d’avoir des statistiques fiables. Huit disciplines correspondent à ce critère. Si nous tenons compte de toutes les molécules interdites présentes sur la liste de l’Agence mondiale antidopage, le sport qui donne le plus haut pourcentage (de cas positifs) est le rugby », a expliqué Françoise Lasne, la directrice du département des analyses de l’AFLD devant la commission d’enquête du Sénat sur l’efficacité de la lutte contre le dopage. « Vient ensuite le football puis l’athlétisme, le triathlon, le basket-ball, le cyclisme, le handball et la natation », a-t-elle déclaré.

« En proportion, c’est exact, mais il faut relativiser », précise de son côté Bruno Genevois, le directeur de l’AFLD. « Il faudrait s’appuyer sur des données plus vastes et sur des durées plus longues. On sait par exemple qu’en s’appuyant sur les statistiques de l’AMA (l’Agence Mondiale Antidopage) pour l’année 2011 par rapport au nombre de pratiquants, c’est l’haltérophilie qui apparaît comme le sport le plus touché ».

Le cyclisme, le sport le plus contrôlé

« Par ailleurs, en 2012 comme en 2011, le cyclisme et l’athlétisme ont présenté sur un plan d’ensemble et en valeur absolue le plus d’échantillons anormaux trouvés par l’AFLD », explique Bruno Genevois. En 2012, le cyclisme a ainsi représenté 14,9% des résultats anormaux enregistrés par l’AFLD, devant l’athlétisme (12,6%), le rugby (10,4%), le football (6,8%) et le triathlon (4,5%), selon des chiffres communiqués par l’agence. Ces résultats sont à mettre en regard du nombre de contrôles effectués dans chacune de ces disciplines et que la directrice du département des analyses de l’AFLD a livré lors de son audition (et confirmé par l’AFLD).

Le cyclisme apparaît ainsi, et de loin, comme le sport le plus contrôlé en 2012, avec 1812 échantillons analysés. Dans l’ordre apparaissent ensuite l’athlétisme avec 1164 échantillons, le rugby (588), le football (548) et le handball (452). « Ce qui est intéressant, c’est qu’en 2012 comme en 2011, on a retrouvé une assez forte proportion de cannabis et de glucocorticoïdes », souligne Bruno Genevois.

« Je suis surpris de la façon dont cela a été présenté »

Lors de son audition, Françoise Lasne a également procédé à un calcul des sports les plus touchés en proportion des contrôles en excluant le cannabis « un dopant indirect (…) qui n’améliore pas directement la performance ». Et c’est de nouveau le rugby qui est apparu malgré tout comme le sport le plus touché. « Si l’on exclut le cannabis, le rugby reste en tête, devant l’athlétisme, le triathlon, puis le cyclisme, la natation, le football, le basket-ball et le handball », a énuméré la directrice du département des analyses de l’AFLD.

La Fédération française de rugby (FFR) a de son côté précisé avoir recensé 22 contrôles positifs en 2012, dont « deux grands condamnés ». « Je suis surpris de la façon dont cela a été présenté », a réagi Christian Bagate, en charge de la lutte antidopage à la FFR. Sur ces 22 cas, Christian Bagate en a relevé 9 concernant du cannabis, trois AUT (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques), « trois personnes contrôlées positif mais condamnées très modestement parce qu’elles ont pris des gouttes dans le nez », un joueur qui n’a pas satisfait aux exigences de localisation, deux qui ont refusé de se soumettre aux contrôles, « deux dérivés codéinés » et donc « deux grands condamnés qui ont pris trois ans et un an et demi » de suspension.

Pour les affaire de cannabis, on trouve un moyen afin de tromper les tests salivaires de depistage du cannabis ou encore marijuana. Ce truc se base sur le fait d’utiliser ce que l’on denomme un cannabis cleaner, c’est un composant naturel afin effacer le Tetrahydrocannabinol : coutourner ou dejouer test salivaire cannabis


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Le fondateur des Cannabis social Clubs jugé pour détention de drogues

Ce procès pour usage et détention illicite de drogue pourrait devenir une tribune pour la défense de la dépénalisation du cannabis et l’autoproduction. C’est en tout cas le souhait du porte-parole des Cannabis social clubs, groupements de cultivateurs de cannabis qui se partagent leur production sans en faire commerce, qui doit être jugé lundi par le tribunal correctionnel de Tours. On trouve une astuce dans le but de contourner le test salivaire de controle du cannabis. Cette astuce consiste à adopter ce que l’on nomme un Cannabis Cleaner, c’est un produit naturel afin effacer le Tetrahydrocannabinol : dejouer ou fausser le test canabis.

Dominique Broc, jardinier de 44 ans, a été interpellé le 21 février dernier à son domicile d’Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire), où les gendarmes ont saisi 126 plants et 26 g de cannabis. Militant de longue date pour l’autoculture de cannabis, il encourt jusqu’à dix ans de prison et 750.000 euros d’amende. Selon lui, cette arrestation est directement liée à sa médiatisation quelques semaines plus tôt, lorsqu’il a présenté à la presse le concept des « Cannabis social club » (CSC), des groupements d’amis qui produisent et consomment ensemble du cannabis pour leur usage personnel, récréatif ou thérapeutique, afin d’éviter le marché noir. Des photos de lui à visage découvert, devant sa production, avait fait le tour des médias et sites internet.

Requalifier les crimes pour passer en cour d’assises

De nombreuses personnes, productrices de cannabis ou simples partisanes de la dépénalisation, ont prévu de se déplacer à Tours, lundi, pour défendre le militant. « Elles disent que si Dominique Broc est poursuivi, elles veulent l’être également », explique Me Philippe Baron, qui entend « plaider la requalification des faits en crime pour passer devant une cour d’assises », puisque la production ou la fabrication illicites de stupéfiants en bande organisée sont punies de 30 ans de réclusion criminelle et de 7.500.000 euros d’amende.

« On dénonce une loi inadaptée », explique l’avocat. Selon lui, les 14 personnes qui ont produit avec M. Broc sont toutes d’accord pour répondre de leurs actes, mais elles « n’ont pas été poursuivies ». Dominique Broc, qui avait déjà été condamné en 1990 à 18 mois de prison pour possession de marijuana, « reconnaît pleinement sa culpabilité. Il prône la désobéissance civile », ajoute Me Baron. Près d’une centaine de cultivateurs de cannabis, de toute la France et parfois de l’étranger, ont également envoyé des courriers à l’avocat pour se dénoncer.


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Pays-Bas : une mayonnaise au cannabis pour accompagner vos frites ?


Les quatre friteries de l’enseigne néerlandaise « Manneken Pis », situées à Amsterdam et à Utrecht, commercialiseront à partir de jeudi une mayonnaise au cannabis, a indiqué mardi le propriétaire des établissements. « J’ai eu cette idée parce que je sens chaque jour les odeurs de cannabis qui émanent du coffee shop situé en face de notre friterie d’Amsterdam », a expliqué à l’AFP Albert van Beek, propriétaire et fondateur des friteries « Manneken Pis », du nom de la fontaine-statuette de petit garçon nu en train d’uriner devenue le symbole de la ville de Bruxelles. Voila un moyen afin de déjouer le test dans la salive de detection du cannabis. Cette technique consiste à adopter ce que l’on denomme un cannabis Cleaner, c’est un composé naturel qui peut servir à eradiquer le CANNABIS : coutourner test cannabis thc.  Pourtant, pas question de ressentir les effets euphorisants traditionnellement recherchés par les fumeurs de joints : contrairement à celui vendu dans les coffee shops, le cannabis utilisé pour la sauce ne contient aucun THC, la substance responsable de ces effets. « C’est juste une histoire de goût, nous sommes spécialistes des sauces et nous voulons en permanence nous diversifier », a assuré M. Van Beek, selon lequel il sera clairement indiqué sur les menus que le cannabis utilisé pour la mayonnaise ne contient aucun THC.

L’utilisation d’un cannabis sans THC permet en outre de ne pas se trouver dans l’illégalité, soutient M. Van Beek, qui possède trois friteries à Utrecht et une à Amsterdam. Bien que techniquement illégale, la possession, la consommation et la vente, dans les coffee shops, de moins de cinq grammes de cannabis par personne sont tolérées aux Pays-Bas depuis 1976.


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Comment reconnaître un vrai zombie d’un junkie aux sels de bain

Suite à la désormais fameuse affaire du “cannibale de Miami” suivie du “dépeceur de Montréal”, le zombie est à la mode. Un dénommé Ryan P. Broderick a donc eu l’excellente idée de mettre en ligne cette vidéo (repérée par Buzzfeed) permettant aux néophytes de faire la différence entre un vrai zombie et un junkie défoncé aux “sels de bain” au cas où vous croiseriez l’un ou l’autre dans la rue.

Pour ceux qui auraient vécu dan sun igloo ces derniers jours, les sels de bain sont accusés (suite aux seules déclarations de la police) d’avoir provoqué la scène de cannibalisme de Miami du week-end dernier (les explications ici).

Arnaud Aubron

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“Le cannabis doit être légalisé” : lettre ouverte d’un gendarme à Hollande

lesinrocks.com

Un monde sans drogues n’existe pas

6/07/2012
Gendarmes à Arromanches le 6 juin 2004 pour l'anniversaire du Débarquement (Reuters)
Gendarmes à Arromanches le 6 juin 2004 pour l’anniversaire du Débarquement (Reuters)

Farid Ghehioueche, de l’association Cannabis sans frontière, m’a adressé cette lettre ouverte que lui a remis un gendarme à l’attention du nouveau président. Tenu par le devoir de réserve, le rédacteur souhaite rester anonyme, mais son témoignage m’a semblé intéressant. Le voici.

Monsieur le Président,

Le cannabis doit être l’objet d’une légalisation contrôlée par l’État, c’est une urgente nécessité pour notre pays.

Je ne reprendrai pas avec d’autres mots les arguments pertinents développés par de nombreuses et éminentes personnalités du monde politique, médical ou associatif qui militent en faveur de sa légalisation pour des raisons de sécurité publique, de santé publique, de lutte contre les bandes et les réseaux mafieux et de finances publiques ; c’est inutile, ils sont largement connus depuis plusieurs années. Ils démontrent talentueusement la nécessité et l’intérêt d’adopter une politique tolérante et pragmatique de légalisation contrôlée.

Pour ma part, j’approuve la plupart d’entre eux avec force et sans la moindre ambiguïté car je juge qu’ils vont dans le sens de la justice, axe de votre campagne électorale, de la liberté, valeur essentielle au pays des droits de l’homme, particulièrement dans votre famille politique, et de la compassion.

Je souhaite juste ici, Monsieur le Président, participer, par mon témoignage, à l’enrichissement de votre réflexion sur ce sujet. A ma connaissance, peu de gendarmes et plus généralement peu de personnels des forces de l’ordre consomment eux-mêmes ou ont un a priori positif au sujet du cannabis ainsi qu’à propos de sa légalisation.

Mais les mentalités et les mœurs évoluent sensiblement, progressent et aujourd’hui, chez beaucoup d’entre nous ainsi que chez de nombreux magistrats le maintien de l’interdit apparaît être le problème et non la solution. Encore minoritaire, je sais ne plus être un cas isolé et surtout, l’être moins chaque jour.

La simple consommation, d’ailleurs rarement constatée n’est jamais réprimée avec la dureté imposée par les textes en vigueur ; c’est dire leur désuétude et leur inadéquation.

Pour ma part, consommateur récréatif occasionnel de cannabis depuis près de trente sept ans, fervent partisan de sa dédramatisation dans l’opinion publique et de sa légalisation, j’affirme être un père normal, un compagnon normal, un gendarme normal, bref, un homme normal, sérieux, responsable et parfaitement socialisé, loin des clichés de délinquant et de lamentable drogué dépendant.

L’hypocrisie et l’aveuglement qui prévalent quant à cette question dans notre société, parmi ses dirigeants et les principales institutions qui l’organisent et la défendent n’ont que trop duré. Pour moi-même, comme pour des millions d’autres usagers, cette situation est inacceptable et révoltante.

Ma démarche publique consiste à ne plus vouloir me taire ni m’appliquer le trop célèbre adage : pour vivre heureux, vivons cachés, et à le faire très largement savoir. Il est indigne de l’homme que je veux être et de l’honnête citoyen que je suis. J’espère faire des émules, de très nombreux émules et notamment parmi les acteurs de la sécurité publique, du droit et du respect de la loi, ainsi que ceux de la santé publique et du soin palliatif.

Je suis en mesure aujourd’hui de démontrer à ceux que le débat intéresse et à ceux que leurs responsabilités désignent de facto pour y participer que l’usage modéré du cannabis n’a altéré ni ma santé, ni ma sociabilité, ni mes qualités professionnelles ; pas plus que l’usage modéré de l’alcool et du tabac.

Pour preuve, il m’est bien évidemment loisible de produire plusieurs documents dont la véracité, compte tenu de l’institution rédactrice, ne peut être mise en cause. Ceux attestant de mon aptitude physique à tous services et aux sports, puis ceux, suffisamment éloquents, précisant mon sérieux, mes qualités professionnelles et relationnelles. Quant à la sociabilité, dans mon cas, elle va de soi.

Cela va naturellement sans dire, je n’ai bien évidemment pas glissé progressivement dans l’usage de drogues dures, nocives et addictives vers lesquelles une hypothétique dépendance au cannabis m’aurait irrémédiablement conduit selon certains services officiels d’information ; de propagande devrai-je dire.

Une propagande d’un autre âge qu’il est temps de combattre sans ménagement tant on observe les inepties qu’elle inspire à beaucoup, et notamment à certains hauts responsables, esprits prétendument éclairés et attachés aux valeurs humanistes et progressistes.

J’arrête ici la démonstration publique de son innocuité dans le cadre d’une consommation maîtrisée, avant d’être accusé de le présenter sous un jour favorable. Je note seulement au passage, qu’avec seuls des arguments objectifs, incontestables et intelligents, il est illusoire de vouloir le présenter sous un jour exclusivement défavorable de quelque manière qu’on l’aborde. C’est l’abus qu’il faut combattre, pas le produit ! Ça tombe sous le sens commun.

Je note également qu’en l’utilisant seul ou entre adultes, je ne nuis à personne en particulier, ni à l’ordre public, ni à l’intérêt général mais que j’use simplement d’une liberté individuelle qu’il est inconcevable de voir encore de nos jours bafouée dans notre Pays.

Compte tenu de l’évolution des mentalités, de la banalisation croissante de son usage chez les jeunes et les moins jeunes quels que soient le milieu ou la classe sociale, l’utopie de l’abstinence, l’aveugle prohibition et la guerre qui en découle, en lieu et place d’une politique de prévention et de qualité, ont, à mon sens, au moins ces quelques effets désastreux :

• Saper l’autorité de l’État aux yeux des quelques millions de Français utilisateurs, leurs proches et plus généralement ceux des observateurs avisés de la société.

• Amener plusieurs métropoles en France et plusieurs banlieues à ressembler plus aujourd’hui, par la violence qui les gangrène, à de lointaines provinces d’Amérique Centrale ou du d’Amérique du Sud qu’au fier pays des droits de l’homme, exemple des peuples et des Nations pour la paix, la liberté, la justice, contre l’obscurantisme et l’arbitraire.

• Laisser quelques millions de jeunes adultes consommateurs, tout encore empreints d’une certaine fragilité juvénile entre les mains expertes des dealers de rue et de cités en attendant benoîtement que ces derniers s’assurent de leur majorité, leurs proposent des produits sans additifs plus que douteux et leurs dispensent en prime quelques sages conseils de modération.

N’est-il pas légitime de se demander à qui profite ce crime ?

Sauf à admettre une position purement idéologique ou seulement guidée par de basses considérations, les citoyens normaux ne peuvent cautionner l’État quand il prive les consommateurs de cannabis, plus nombreux chaque jour, de son autorité et de sa protection. La situation me paraît en tout point comparable aujourd’hui à celle que dénonça madame Simone Veil le 26 novembre 1974 devant l’assemblée nationale à propos de l’avortement ; comme elle, je vous demande de mettre fin à une situation de désordre et d’injustice et
d’apporter une solution mesurée et humaine à ce problème.

La France n’est ni le Massachusetts au XIXe siècle ni l’Afrique du Sud à la même époque, pourtant aujourd’hui encore il semble que l’action directe doive venir en complément de toute proposition politique pour faire évoluer la législation dans le sens de l’intérêt général.

Devant ce triste constat, je soutiens bien évidemment sans la moindre réserve l’idée des « cannabis social clubs » à la française ou toutes autres initiatives citoyennes et courageuses du même acabit visant à sortir l’État de sa frilosité, de sa cécité, de son immobilisme.

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Cannabis : faut-il brûler Cécile Duflot?


A la Marche Mondiale du cannabis 2012, à Paris (Basile Lemaire)
A la Marche Mondiale du cannabis 2012, à Paris (Basile Lemaire)

A quelques jours de la célébration du traditionnel Appel du 18 joint et en plein débat sur la légalisation du cannabis, j’ai reçu cette tribune de Laurent Appel (Asud, Auto-Support des Usagers de Drogues) et Jean-Pierre Galland (CIRC, Collectif D’Information et de Recherche Cannabique).


Interviewée dans le cadre de la campagne des législatives, Cécile Duflot a rappelé la position officielle de son parti depuis des lustres : la dépénalisation pour “supprimer le trafic et la violence”, y ajoutant la nécessité d’une “politique de santé publique et de prévention, notamment vis-à-vis des plus jeunes”. Elle a bien pris soin de préciser:



“Je sais que ce n’est pas la position du gouvernement, mais là, je suis la secrétaire nationale d’EELV.”


Et pourtant son titre de ministre du Logement a déclenché une polémique stérile. La droite a opportunément profité de cette divergence mineure pour cogner sur la majorité présidentielle à grands coups d’arguments éculés et démagogues. Par exemple avec la fumeuse théorie de l’escalade brandie par Henri Guaino:



“C’est vraiment un désastre moral, cette idée de légaliser le cannabis comme s’il n’y avait pas de rapport entre drogues douces et drogues dures !”


Déjà évoqué par Manuel Valls lors des primaires socialistes, ce lien causal est réfuté par de nombreux experts dont Francis Curtet, médecin addictologue peu suspect d’angélisme, qui déclare dans Le Progrès :



“Il y a environ 4 % de gens qui prennent du cannabis qui ensuite passent aux drogues dures. Ceux qui consomment du cannabis de façon récréative n’ont aucune raison de passer aux drogues dures.”


Jean-François Copé, lui, sombre dans l’alarmisme outrancier:



“Ces annonces sur la dépénalisation du cannabis, quand on sait les ravages sur la santé des jeunes en termes neurologiques, psychologiques !”


On imagine déjà des hordes de schizos se ruant aux urgences psychiatriques. Pourtant selon l’OFDT:



«Des pathologies mentales peuvent apparaître lors d’une consommation aiguë : troubles anxieux, voire psychotiques avec idées délirantes, évoluant en schizophrénie. Des cas rares (1/10.000 personnes) et d’origine multifactorielle. » (Libération, 07.06.12)


Quant à Eric Ciotti, il ironise sur la pseudo-permissivité de la gauche :



“Aujourd’hui, l’angélisme qui explique que le cannabis est une substance sympathique qui ne comporte aucun danger est de retour au gouvernement.”


Et Marine Le Pen persiffle sur “le retour des soixante-huitards, pétards au bec”. Comme on pouvait le constater dans le jeune et joyeux cortège de la dernière Marche Mondiale du Cannabis, les hippies et les gauchistes d’antan ne se mobilisent plus massivement pour sa légalisation (voir la vidéo ci-dessous).


Voici enfin une astuce pour contourner les tests de la salive de controle du cannabis ou bien marijuana. Cette astuce consiste à adopter ce que l’on appele un cannabis cleener, il s’agit d’un compose bio organique pour supprimer le CANNABIS : dejouer test salivaire cannabis Par contre, leurs enfants et leurs petits-enfants sont les rois du pétard en Europe. D’après l’enquête ESPAD réalisée en 2011, 24% des jeunes Français entre 15-16 ans déclarent avoir tiré sur un cône au cours du dernier mois pour une moyenne européenne de 7%. En 2007, ils n’étaient que 15%. La politique de tolérance zéro et les campagnes stigmatisantes de la Mildt n’ont en rien endigué la progression de la consommation dans la jeunesse.


La dictature de l’abstinence est incompatible avec l’éducation à un usage raisonnable et la réduction des risques. La violence liée au trafic ne cesse d’augmenter dans nos quartiers, l’overdose de plomb par AK47 devient un risque majeur du cannabis.


Avec un bilan aussi catastrophique, les caciques de l’UMP en croisade pour quelques voix se discréditent et devraient se faire vertement rabrouer par tout politicien sensé. Les arguments pragmatiques en faveur d’un changement de politique ont été largement exposés dans une multitude d’articles, de rapports et d’émissions qui ont alimenté le débat ces dernières années. Comme Xavier Bertrand, on pourrait légitimement croire que “Si la gauche l’emporte [aux législatives], il y aura légalisation du cannabis.” Apparemment non !


Pour le cannabis le changement n’est pas pour maintenant. Le Président, le Premier Ministre, le ministre de l’Intérieur et de nombreux ténors socialistes entendent poursuivre la politique désastreuse de leurs prédécesseurs. Ils craignent de perdre des voix dans ce procès en laxisme machiavélique lancé par l’UMP. Après une victoire de la gauche aux législatives, l’intérêt électoral primera-t-il encore sur l’intérêt de la jeunesse française pourtant si chère à notre nouveau Président ?


Les voix divergentes de Cohn-Bendit, Mamère, Mélenchon, Vaillant et même Madelin plaident pour un débat plus serein et plus constructif. La nomination d’une commission indépendante d’évaluation des expériences alternatives en matière de drogues constituerait la base indispensable à la refondation de notre politique des addictions. C’était d’ailleurs la proposition de Jean-Marc Ayrault en 2011 lors de la remise du rapport Vaillant sur le cannabis. Aujourd’hui, il préfère certainement l’oublier, aussi soyons nombreux pour la lui rappeler le 18 « joint » à 18h00 sur la pelouse de la Villette et partout en France.


Laurent Appel (ASUD, Auto-Support des Usagers de Drogues)


Jean-Pierre Galland (CIRC, Collectif D’Information et de Recherche Cannabique)


A voir aussi, notre reportage à la Marche mondiale du cannabis 2012


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La “drogue qui rend cannibale” était… du cannabis


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Reprenons donc depuis le début. Samedi 26 mai, la police de Miami abat en pleine rue un homme nu qui est en train de dévorer le visage d’un SDF. Le geste paraît tellement inexplicable que la seule piste envisageable semble être une (énième) nouvelle drogue encore plus dangereuse que les nouvelles drogues d’avant (dans le désordre crack, meth, krokodile, oxi…). Enfin un truc pour fausser les tests dans la salive de depistage du cannabis. Cette astuce consiste à utiliser ce que l’on appele un Cannabis Cleaner, il s’agit d’un composant bio organique qui peut éliminer le THC : fausser test salivaire canabis


Très vite, et sans aucune preuve allant dans ce sens, la police de Miami confie à la presse que le cannibale a probablement ingéré des “sels de bain”. Ce nom commercial rassemble différentes substances qui ont généralement en commun d’être des dérivés synthétiques de cathinone, l’un des principes psychoactifs du khat. Outre l’éphédrone ou le MPDV, la plus connue de ces molécules est la méphédrone, une drogue aux effets assez similaire à la cocaïne ou à la MDMA et qui connût un certain succès en Europe en 2009 et 2010 suite à une pénurie d’ecstasy.


A lire aussi: Mais quelle est donc cette drogue qui rend cannibale?


Ce qui n’est qu’une rumeur devient vite une info et fait le tour du monde. Et ce alors que les résultats de l’autopsie ne sont pas encore connus. “Comment une drogue a rendu cet homme cannibale”, titre le site web du Parisien. Avant de parler une semaine plus tard de “drogue à effet cannibale”. “Sels de bain, la drogue qui rend cannibale” affirme cet autre site. Le Point titre lui sur “Cette drogue qui pourrait pousser au… cannibalisme !”…


Et comme une bonne loi médiatique vaut mieux que des preuves scientifiques, le Congrès des Etats-Unis a adopté ce mardi une loi interdisant 28 produits chimiques entrant fréquemment dans la composition de ces fameux sels de bain. Une sorte de principe de précaution directement lié au fait-divers de Miami.


Sous un billet de blog publié ici-même trois jours après l’attaque du zombie et où je raillais quelque peu cette hystérie collective (sous le titre “Mais quelle est donc cette nouvelle drogue qui rend cannibale?“), des commentaires acerbes critiquaient mon impudence à ne pas reconnaître l’évidence de la dangerosité de ces drogues…


Las, les résultats de l’autopsie sont arrivés. Et point de sels de bain. Le cannibale n’avait fait que fumer de l’herbe… Et comme l’expert médico-légal a dû lui-même le reconnaître, difficile d’attribuer une telle violence à un joint. Reste qu’il y a fort à parier que ni la police, ni les experts, ni les journalistes ne reviendront en arrière sur les sels de bain qui resteront probablement longtemps la “drogue qui rend cannibale”.


Arnaud Aubron


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